Le bio, vaste sujet… Il y a autant d’avis sur la question que d’experts, tout le monde en parle et finalement on ne sait plus quoi faire.
Bien sûr dans un monde idéal, nous n’achèterions que des aliments bio, locaux et de saison… Mais dans le monde réel on jongle avec 3 autres variantes beaucoup moins glam : budget + temps (pas de temps) et disponibilité ! On doit donc COMPOSER. Je vous propose ici quelques astuces pour acheter en toute conscience … pour avoir un peu moins l’impression de succomber à une mode passagère et un peu plus l’impression de faire du bien à votre corps !
Le bio : cela signifie pour les fruits et les légumes une culture sans pesticide ni herbicide, sans graines OGM et sans engrais ou fertilisants… et pour les produits issus du monde animal cela signifie des conditions d’élevage spécifiques (alimentation bio des animaux et pas d’antibiotiques ).
L’intérêt des produits bio réside dans le fait que concrètement ils apportent plus de nutriments (vitamines, minéraux, …) et moins de résidus chimiques et toxiques (dus aux pesticides, et autres engrais, …) qui s’accumulent dans l’organisme ou fatiguent notre organisme qui lutte pour s’en débarrasser.
Mais tous les bio ne se valent pas, et comme on ne va pas faire pas auditer tous les marchands du marché ou de la rue, voici une règle simple… le bio français OK. le bio d’ailleurs cela ne vaut pas le coût. Je vous dirai précisément pourquoi une autre fois mais pour la faire simple, tous les pays n’ont pas la même manière de faire appliquer la réglementation (le bio espagnol, pfffff) et puis acheter du bio qui pollue à outrance parce qu’il doit être transporté des 4 coins de la planète ça me chiffonne
Après c’est une question de priorités entre les aliments et leur fréquence de consommation.
Fruits & Légumes :
Les études montrent que traditionnellement les produits non bio qui contiennent le plus de pesticides ou autres résidus chimiques sont 1. les fruits (65,5%), 2. les graines (41,2%) et 3. les légumes (35,1%).
Voici ma liste de course bio only fruits & légumes à laquelle j’essaie de ne pas déroger pas :
- les pommes, raisins, fraises, pêches …
- la salade et les herbes
- les tomates
- les concombres
- poireaux, céleris, épinards
- les pommes de terre
- les lentilles
Le reste, c’est comme je disais : mieux si c’est du bio, mais on ne peut pas tout faire en bio.
Produits Laitiers :
je ne parlerai pas ici du fait de savoir s’ il faut arrêter de boire du lait ou pas, cela fera l’objet d’un autre papier. Ce qui est sûr c’est que les produits laitiers (lait, fromages yaourts ) restent l’une des meilleurs source de calcium et que nous avons besoin de calcium. Pour produire beaucoup de lait, les vaches françaises sont gavées de probiotiques et autres hormones dans des conditions peu respectueuses pour l’environnement et pour les vaches elles-mêmes. Donc concernant le lait et les yaourts qui sont consommés tous les jours, je choisis du lait bio. Pour le fromage qui reste plus occasionnel, le bio n’est pas un critère de sélection.
Viande et Poisson :
Il existe quelques études sur le sujet et sur la comparaison bio vs. non bio, mais peu et surtout je pense que le débat n’est pas là.
Le bio reste un label « sûr », il garanti le fait que l’animal a été élevé et nourri de manière respectueuse de l’animal et de l’environnement donc oui la viande bio est de meilleure qualité et n’a pas de pesticides, antibiotiques …
Néanmoins, un boucher à qui vous faites confiance qui s’approvisionne chez un producteur qu’il connait et qui s’occupe de ses bêtes de manière responsable proposera une viande d’aussi bonne qualité.
Sur la viande, le critère est donc plus sur le mode d’élevage et sur l’origine que sur le bio vs non bio.
Sur le poisson, le sujet est encore plus flou : la filière n’est pas du tout aussi structurée que celle de la viande ou de la volaille car elle s’est développée trop vite ces dernières années. La demande reste bien plus forte que l’offre et c’est pour cette raison que je suis méfiante sur ce que l’on nous propose comme poissons aujourd’hui. Les contrôles sont faibles notamment sur les marchés et dans la majorité des cas les poissons sauvages du marché sont des poissons d’élevage (élevés à coup d’antibiotiques et de farines animales) … Que faire ? rester calme et raisonnable, et comme pour le moment il n’y a pas vraiment d’alternative, se limiter à 2 fois du poisson dans la semaine (sushis compris !), c’est un début de réponse en attendant mieux.
Enfin, concernant les oeufs et la volaille, la question ne se pose pas : le bio (ou passer par un éleveur à qui l’on fait confiance) est un passage obligé : en effet les mentions poules élevées en plein air sont mensongères (il suffit en réalité que la poule ait « accès » à l’extérieur pour pouvoir écrire cette mention – autrement dit, en vrai la poule ne sort pas, elle pourrait le faire, mais ne le fait pas).
Voici la liste des études sur le sujet, j’ai choisi les plus objectives et celles qui sont les plus sérieuses d’un point de vue scientifique :
EFSA the 2012 european report on pesticides residues in food, http://www.efsa.europa.eu/fr/efsajournal/pub/4038
British journal of Nutrition « higher antioxidant and lower cadmium concentration and lower incidence of pesticide residues in organically grown crops : a systematic literature review and meta-analyses »
OMS http://www.who.int/ipcs/assessment/public_health/chemicals_ph/fr/